En sérigraphiant cette radiographie de mon dos, j’ai voulu me réapproprier les images qui ont été faites de mon corps. Le support, la couleur, permettent d’effectuer un décalage qui poétise une image médicale déshumanisante.
J’ai également voulu confronter les specta- teur·ices à une vision d’un corps non conforme, décentré, et à l’échelle de mon corps. Les traits rectilignes permettent de créer un doute sur ce qui est réel, ou rajouté.


Vue de l’exposition La Relève 7, Notre Part Belle, dans le cadre du Festival Parallèle, au Château de Servières. Février – Mars 2025.
Description de la pièce :
Sur une plaque de couleur orange/marron (couleur terre on pourrait dire) est imprimée en bleu vif une image médicale. Il s’agit d’une radiographie d’un torse, on voit les côtes, le bassin, le début du cou et des épaules, ainsi que la colonne vertébrale. Le torse est un peu tordu, penché car la colonne est elle même courbée, remontant depuis le bassin vers la gauche avant de repartir vers la droite pour rejoindre le cou. La colonne est entourée de deux traits épais, ils partent du bas du bassin et suivent la courbure de la colonne jusqu’à la base du cou. Sur ces deux traits se trouvent quelques petits formes carrés, enfilées comme des perles et dispersées irrégulièrement sur les tiges.