Vues de l’exposition En-Dehors, curatée par Lucie Camous au CRAC Occitanie à Sète
Octobre 2024 – Janvier 2025




Mon intérêt pour la colonne résulte d’une obsession. Je mélange ses existences architecturale et anatomique afin de la rendre flexible, légère, parfois au contraire alourdie ou encore morcelée. A la fois colonne et corset enserrant, cette pièce rend compte de l’interdépendance de ces deux éléments. Le corset a besoin du corps pour se maintenir, autant qu’on prévoit un corset pour maintenir un corps. Cette colonne se situe entre redressement et chute, les vertèbres lisses s’échappent peu à peu de ses câbles et s’ouvrent, se replient, se couvrent de bosses. La colonne ne peut être redressée, elle ne pas peut être maîtrisée.
Description de la pièce :
Une sorte de large tuyau évidé descend du plafond et serpente dans l’espace. Il est composé de plusieurs formes cylindriques blanches, ouvertes sur un côté. Le diamètre intérieur est de 32 centimètres et la hauteur de chaque cylindre est de 13 centimètres. La taille de l’ouverture varie, elle représente en général un tiers de la taille totale du cylindre. Ces cylindres sont reliés entre eux par trois câbles métalliques, attachés à l’arrière et sur chaque côté, il y a 15 centimètres entre chaque cylindre. Les cylindres ne montent pas jusqu’au plafond, mais jusqu’à environ 2 mètres de hauteur. Une fois au sol, ils serpentent en s’espaçant de plus en plus les uns des autres et s’échappent des câbles métalliques. En plus de s’espacer les cylindres changent légèrement d’apparence. Certains se couvrent de creux et de bosses, d’autres se replient sur eux mêmes ou s’écartent.