Vues de l’exposition Le peuple des pyjamas au pays des coquillettes, curatée par Mathilde Belouali et Benoît Piéron au centre d’art Les Capucins à Embrun
Juin – Août 2025



Renforcements est une installation en constante évolution. Les sculptures qui la composent jouent sur la tension entre droiture et fragilité. Inspirées des fers à bétons (tiges de métal consolidant les murs de nos architectures) les tiges sont modelées à la main, puis cuites. Leur aspect fait écho à des éléments du corps, des vertèbres empilées, des os. Les tiges d’argile se brisent souvent mais sont reconstituées pour former des tiges toujours plus grandes et être montrées d’exposition en exposition.


Vue de l’exposition La Relève 7, Notre Part Belle, dans le cadre du Festival Parallèle, au Château de Servières. Février – Mars 2025.
Certains morceaux brisés des Renforcements ne servent pas à reconstituer les tiges pour développer l’installation.
Dans ce cas, deux petits morceaux sont recollés entre eux par de l’émail noir brillant, une matière fragile et précieuse, agissant comme une colle sans ses propriétés solides. Souvent, seule une goutte d’émail fait le pont entre les deux morceaux. La tige recomposée s’emprunt alors d’une fragilité extrême.
Description de la pièce :
Dans une pièce, 25 tiges d’un brun foncé sont suspendues depuis le plafond. On dirait qu’elles touchent le sol, mais elles flottent à environ 1 centimètre au-dessus. Les tiges sont fines, arrondies et dotées de fines crêtes horizontales qui sont espacées régulièrement de quelques centimètres. Elles ne sont pas très droites. Les tiges font toutes entre 1m40 et 1m75 de hauteur. Elles sont parsemées dans l’espace, de manière irrégulière. Certaines sont très rapprochées et plus d’autres éloignées. Elles laissent un passage d’1m20 au centre de l’installation, afin de pouvoir se déplacer parmi elles.